À l’occasion de la Journée internationale de la prostitution, , la Fédération Française des femmes juristes (djb) exhorte à ne pas profiter de la pandémie de la maladie de Corona pour renforcer la stigmatisation et la discrimination des personnes travaillant dans la prostitution et à y mettre fin.
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« Les restrictions nécessaires en période de pandémie ne devraient pas être l’occasion d’introduire une interdiction générale de l’achat de sexe en France », demande le professeur Dr Maria Wersig, présidente du djb. Celle-ci serait problématique du point de vue du droit constitutionnel et ne résoudrait aucun des problèmes existants dans la situation actuelle. « La crise touche de plein fouet de nombreuses personnes anciennement actives dans la prostitution. Au lieu de réclamer une politique symbolique, il s’agit maintenant d’éviter la détresse existentielle et le sans-abrisme », a déclaré la présidente du djb. Les réseaux de soutien existants doivent être développés et adaptés à la situation. Elle souligne : « Il faut s’assurer que l’accès aux prestations sociales, aux soins de santé et à l’hébergement soit garanti sans discrimination ».